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mardi 24 avril 2012

Je ne Laisserai Jamais un Faux Monnayeur de la Pensée Insulter le Pr Guy Rossatanga

La haine, la jalousie et l'outrance ne font pas la science !

Sans penchant ni cliché,  la diatribe de caniveaux publié par ce philosophe de quartier nommé Marc Mvé Bekalé n’est ni une publication, ni un article, mais tout simplement un tract , car un pareil langage nous est familier ! Un langage qui tente de prouver sans preuves, un langage qui critique sans propositions, un langage qui condamne, un langage qui refuse le visage de l’autre ; bref, un langage nihiliste.

Hélas, un observateur averti pourra facilement conclure que l'auteur de ce tract est totalement déconnecté de la réalité, malade, déphasé ou le fait-il sciemment , tout est mêlé , mais le danger dans tout cela c’est l’impact de cette inconduite sur le lecteur Gabonais qui lit ces hérésies !

Connaissez-vous Naipaul, Elikia Mbokolo, Mamadou Diouf, André Julien Mbem et Marc Mvé Békalé ?

Sir Vidiadhar Surajprasad Naipaul, plus connu sous la signature V. S. Naipaul, est un écrivain britannique originaire de Tininad et Tobago. Auteur d'une trentaine d'ouvrage, il a reçu le prix Nobel de littérature en 2001.

Elikia M'Bokolo est un écrivain et historien congolais (RDC). Historien spécialisé sur l'Afrique reconnu, il est directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et a enseigné dans d'autres institutions françaises: l'Institut des Sciences et Techniques Humaines (ISTH), l'Institut libre d'étude des relations internationales (ILERI) et l'Institut d'Études Politiques (IEP). Il est bien connu des auditeurs de RFI pour son émission « Mémoire d'un continent ».

Mamadou Diouf est un historien sénégalais qui vit aujourd'hui aux États-Unis. Il a d'abord été enseignant-chercheur à l'Université Cheikh Anta Diop, où il dirigeait le département de recherche et de documentation du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) de 1991 à 1999, date à laquelle il s'installe aux États-Unis. Il enseigne alors à l'Université du Michigan. Le 1er juillet 2007 il a pris la tête de l'Institut d'études africaines à l'École des affaires internationales et publiques (School of International and Public Affairs) de l'Université Columbia à New York.

André Julien Mbem est Camerounais. Écrivain, Chercheur, il est directeur de la collection chez L'harmattan à Paris.

Marc Mvé Békalé est un (obscur) universitaire gabonais enseignant la philosophie dans un établissement d'enseignement français ( IUT).

Quel point commun entre tous ces gens ?

En fait rien ne permettrait d'aligner ensemble toutes ces personnes. Sauf un nom. Celui d'un universitaire gabonais connu et reconnu au Gabon et en dehors : Professeur Guy Rossatanga-Rignault.
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L'auteur de cette rencontre imprévue : le nommé Mvé Békalé qui a pondu sur Médiapart ce qui aurait dû être une critique du dernier livre de Guy Rossatanga-Rignault ( Qui t'a fait roi ? Légitimité, élections et démocratie en Afrique ) et qui, sous un habillage pseudo-scientifique n'est rien d'autre qu'un ramassis de a propos suintant la haine, la jalousie et l'attaque personnelle.

Mais que viennent donc faire Naipaul, Mbokolo et Diouf dans cette galère ? Ils ont tous un tort : penser du bien de la production scientifique et de l'universitaire Guy Rossatanga-Rignault.

Naipaul ? Il osé consacrer une douzaine de pages à Guy Rossatanga-Rignault dans son dernier livre ( Le masque de l'Afrique. Aperçus de la croyance africaine, traduction française, Paris, Grasset 2011). Evidemment, un prix Nobel aurait mieux fait de parler de Marc Mvé Békalé que de Rossatanga-Rignault.

Mbokolo ? Il a commis l'imprudence et l'impudence d'inviter à plusieurs reprises Rossatanga-Rignault dans sa célèbre émission sans jamais songer un seul jour à y convier le grand philosophe Mvé Békalé. Pire, il s'est autorisé, avec Naipaul, à qualifier Rossatanga-Rignault « d'intellectuel gabonais de référence ».

Mamadou Diouf ? Il doit finir au bûcher pour avoir osé faire une préface « d'une complaisance préjudiciable » au livre de Rossatanga-Rignault.

A part l'accabler de tous les noms d'oiseaux, que reproche Mvé Békalé à Rossatanga-Rignault ? Rien de bien pertinent : « trop de citations qui alourdissent le texte », « point d'analyse sur les vertus du contrôle citoyen de l'homme politique, le rôle décisif du pouvoir judiciaire et celui des médias. Rien de tout cela.

Le lecteur a plutôt droit à une glose censée relativiser la signification du vote, la définition de l'élection, l'identité nationale, etc ». Mvé Békalé qui est censé enseigner la philosophie fait montre ainsi d'un sens extraordinaire du hors-sujet.

A quel moment Rossatanga-Rignault prétend-il écrire un livre sur les vertus du contrôle citoyen de l'homme politique ou sur les vertus du pouvoir judiciaire ?

Il s'agit de thématiques intéressantes, mais que viennent-elles faire dans un ouvrage consacré à la démocratie électorale et donc aux élections en Afrique ?

On comprend pourquoi ce genre d'enseignants passe le plus clair de leur temps à « donner des zéro » aux étudiants : ils corrigent la copie en ayant en tête un autre sujet que celui traité par l'étudiant.

On en déduit très vite que l'étudiant est nul alors que c'est l'enseignant qui est proprement idiot. C'est bien ce que montre cette « critique » du livre Qui t'a fait roi de Rossatanga-Rignault.

En réalité, il n'y a aucun intérêt scientifique (heuristique, dans le français pompeux des individus de la race de Mvé Békalé qui noient leur vide dans une gromologie pseudo-savante et qui n'impressionne que plus idiots qu'eux).

Non, le seul but de cette réponse est de débusquer l'imposture cachée sous le blanc manteau de la science. Car imposture, il y a bel bien. En effet, le vrai reproche qui sous-tend cette charge au vitriol contre un homme respectable et respecté est double :
 
- Rossatanga-Rignault n'appartient pas au camp du BIEN (celui de la horde ethno-fasciste de ceux qui se nomment « opposition » et « société civile » gabonaise) ;

-
Rossatanga-Rignault a le malheur suprême de ne pas appartenir au peuple auto-élu du Gabon qui dispose seule de l'intelligence, qui a seul le droit de gouverner le Gabon.

Oui, les choses doivent être dites. Les masques doivent tomber ! Marc Mvé Békalé et d'autres hurluberlus de la même espèce ne sont que des faux monnayeurs de la science qui ont mis le peu de savoir qu'ils ont au service de la propagation d'une idéologie mortifère qui a provoqué le sang, le feu et les larmes ailleurs.

Mvé Bakélé et ceux de sa bande (les Grégoire Biyogo et autres Ondo Ossa) ont pris en otage une ethnie qui ne leur a rien demandé, qui ne leur a confié aucun mandat de parler en leur nom.

Ces gens se sont faits les haut-parleurs d'un son indigeste proclamant la supériorité d'une ethnie sur toutes les autres au Gabon. Cela s'appelle du fascisme.

Qui est Mvé Békalé ? Un auteur d'ouvrages peu connus, peu cités et peu référencés sur le marché intellectuel. L'homme noircit de temps à autres du papier chez L'harmattan pour, par exemple, informer le monde de la profondeur de la pensée d'un certain Pierre Claver Zeng (chanteur gabonais de talent, ayant péniblement terminé ses études à la faculté de droit de l'UOB avant de devenir inspecteur du Trésor puis ministre de longue durée d'un certain Omar Bongo honni par Mvé Békalé….).

La dernière publication de ce despérado des lettres a pour titre Lettre à la jeunesse gabonaise.

Pour une intensification de la résistance morale et intellectuelle à la saga despotique des Bongo, et est ainsi résumé : « Arrivé au pouvoir grâce à une parodie électorale, Ali Ben Bongo a mis en place une stratégie politique qui consiste à étouffer les voies discordantes, à se servir des forces armées, à verrouiller l'appareil d’État, à refuser au peuple gabonais le libre choix de ses dirigeants politiques.

Résister à ce régime n'est pas l'affaire d'un jour. Un nouvel ordre devra être arraché par la lutte. L'émergence véritable du Gabon apparaît consubstantielle à la violence ».

Comme on peut le voir, Rossatanga-Rignault et Mvé Békalé ne jouent pas dans la même catégorie, ne participent pas au même championnat et ne visent pas les mêmes objectifs. L'un s'efforce d'établir une œuvre scientifique (discutable par définition), l'autre émet des fatwas intégristes indiscutables.

Redisons-le. Le vrai « problème » de Mvé Békalé n'est jamais rien d'autre : hurler la noblesse et la supériorité supposées de son groupe ethnique. La preuve ?

Alors qu'il est censé critiquer un livre de Rossatanga-Rignault, l'homme ne peut se retenir de venir, en total hors sujet, chanter la gloire des siens et, surtout à les mettre en miroir de ce qu'il appelle, en anthropologue de bazar, le « groupe ethnique Mpongwè » (connu de lui seul, les Mpongwè n'étant pas un groupe ethnique mais une composante du groupe ethnique NgwéMyènè ou Myènè).

Certains pourraient me trouver excessif ou méchant, qu'ils lisent la prose infecte de Mvé Békalé : « De même, il faut remonter le cours de l'histoire du peuple fang pour saisir sa philosophie politique et son rapport au pouvoir... Pareil trait culturel, devenu un archétype, développe au sein du groupe et chez l'individu un sens aigu du libre choix et du libre arbitre… 

Il reste que la volonté et le désir de mobilité chez les Fang procédaient essentiellement d'un tempérament rétif à tout ce qui avait trait à la soumission. Tel est le principal enseignement que nous livre le Mvet, l'épopée historico-mythique qui incarne le mieux l'Esprit de ce peuple.

Les premiers ethnologues et explorateurs européens y ont perçu l'expression symbolique, sinon fantasmée, d'une volonté de puissance conquérante. Pourtant, en arrière-plan de la lutte pour la conquête ou la préservation de « l'Immortalité », thème central du Mvet, s'articule la question de l'affirmation de la liberté humaine.

Ce thème est récurrent dans la poésie de Pierre-Claver Zeng. Incarnation de l'esprit libéral de l'Être fang, le ton même du Mvet, guerrier, dit le refus d'embrigadement.

A partir de ces brèves considérations mythico-culturelles, il apparaît que le Fang et le Mpongwè n'avaient pas, à l'origine, la même conception du pouvoir et de l'autorité. Rétifs à toute forme d'assujettissement –— attitude qui les avait poussé à prendre la fuite devant des groupes ethniques militairement mieux organisés tels les guerriers peuls (à en croire l'historien Joseph Ki-Zerbo) et aussi à opprimer des peuples plus faibles —, le Fang rejette l'idée de l'homme comme « sujet de… ».

Ainsi entre l'esprit royaliste mpongwè et l'esprit libéral fang, il n'y a que la démocratie électorale, établie sur la logique du contrat moral, juridique et institutionnel préalablement négocié, pour créer les nouvelles conditions de légitimation de l'exercice du pouvoir et pour favoriser la coexistence pacifique au sein d'un même Etat. En l'absence d'un tel Etat, ce sera le triomphe du darwinisme. La légitimation de la force brute ainsi qu'on l'a vu avec l'avènement d'Ali Ben Bongo au pouvoir. En son temps, le peuple d'Akoma Mba aurait pris les armes »., fin de citation. Pitoyable ! Et ridicule !

Si on était aussi idiot que Mvé Békalé, on lui poserait une seule question : dans le voisinage immédiat du Gabon existent deux pays dirigés depuis des décennies par deux éminents représentants de l'esprit libéral de l'Être fang, en quoi l'un et l'autre de ces États contrôlés par les descendants du noble peuple d'Engong sont-ils des modèles de démocratie, de libéralisme ou de développement économique et social ?

A part les aveugles, tout le monde sait que le moins libéral pour ne pas dire le plus arriéré politiquement des États d'Afrique centrale est bien celui-là dans lequel règne dans la violence brute un membre de ce groupe libéral.

Alors ? Alors, calmons-nous ! Discutons, sans mépris, sans insultes. Débattons. Nos sociétés en ont besoin. Nulle n'a la vérité révélée. Il n'existe pas des bons et des mauvais peuples. Il y a des hommes avec leurs qualités et leurs défauts. Il y a des « gens biens » partout et des « gens comme Mvé Békalé » partout.

Critiquons ce qui doit l'être. Proposons. Osons l'échange citoyen, humaniste. L’Afrique n'a pas besoin de marchands de division, des prophètes du malheur et de l'enfer qui est toujours l'Autre.

Pour finir, vu que Mvé Békalé, au bout de temps d'années d'enseignement, ne sait toujours pas ce qu'est une recension ou une critique scientifique d'un ouvrage. Nous l'invitons à lire la recension ci-dessous. Elle a pour auteur André Julien Mbem que Mvé Békalé doit bien connaître puisqu'il est directeur éditorial chez son éditeur, L'harmattan.

La prochaine fois, il gagnerait à y aller franco : c'est son droit d'écrire des pamphlets politiques en tant qu' « opposant » contre quelqu'un qui n'a que le tort d'être collaborateur du Président de la République gabonaise (position qu'il occupe du reste depuis près d'une dizaine d'années).

Et comme Marc Mvé Békalé n'aime pas Talleyrand, laissons à ce dernier la conclusion : « Tout ce qui est excessif est insignifiant ».

Cher compatriote Marc, bonne lecture et sans rancune.

Auteur: La Jeune Garde