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mardi 25 janvier 2011

Mba Obame André, L'Homme Double:L'Oiseau (MOA) oublie le Piège(le Peuple Gabonais) mais le Piège n'oubliera JAMAIS l'Oiseau!


DEPUIS son passage avec fracas dans les rangs de l’opposition gabonaise, l’ancien ministre André Mba Obame fait des sorties médiatiques tonitruantes, appelant implicitement à la révolte et à la sédition. Le « moïse » de l’opposition voudrait ainsi se projeter en défenseur des intérêts de la population et de la démocratie lorsque, hier, bercé par les faveurs du régime, il n’a cessé de torturer les mécanismes sociaux et la vitalité de la démocratie


Et s’il veut passer pour un homme saint, il est bien de lui rappeler que le peuple gabonais n’est pas amnésique. Et ceux qui croient à ses illusions sortiront bientôt de leur sommeil dogmatique, tant André Mba Obame n’a cessé de persister à démontrer qu’entre l’homme d’hier et celui d’aujourd’hui il n’y a pas de différence notable. Il reste un homme mu par la duplicité… Au point qu’on ne sache plus exactement ce qu’il cherche.


Pour le dire, nous avons recours à l’histoire qui, heureusement, est récente. Comprendre cette histoire à travers écrits, actes et témoignages, pour débusquer le mystère Mba Obame est une chose intellectuellement aisée. Nous tenterons de revisiter son itinéraire politique et ministériel. Et là, il y a de grandes révélations. Car l’actuel opposant ne saurait effacer des pages entières de son histoire.
 

Il lui faut, pour commencer, dissiper toute confusion entre les deux hommes qu’il incarne et qui lui collent à la peau. L’actuel secrétaire exécutif de l’Union Nationale doit prendre des distances avec son homonyme, André Mba Obame, qui fut ministre des Affaires sociales, de l’Education nationale, de l’Intérieur dans les gouvernements Jean François Ntoutoume Emane et Jean Eyeghe Ndong, c’est-à-dire, sans discontinuer, du milieu des années 90 à 2009. Car il est difficile de jouer les sapeurs pompiers lorsqu’on a été soi-même, volontairement, à l’origine de l’incendie.

Les années Mba Obame dans les ministères qu’il a occupés figurent parmi les plus désastreuses enregistrées, singulièrement dans la négation des actions sociales, la répression sourde des libertés individuelles et publiques, et l’enfermement de la démocratie alors que le peuple était en quête de transparence électorale. Les témoignages sont nombreux à cet effet. Les cadres de ces départements ministériels, qui ne gardent pas de grands et bons souvenirs de son passage à la tête de ces ministères, disent long sur ses méthodes et leurs résultats. Les anciens camarades du PDG aussi qui le connaissent très bien n’hésitent plus à ouvrir le carnet des sombres souvenirs.

Les partisans de l’opposition, notamment, les anciens responsables de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) qui, ayant quelque peu pardonné, sont encore bien plus nombreux à n’avoir guère oublié la période sombre qui suivit la création de ce parti politique, avec les multiples tracasseries et manœuvres dilatoires orchestrées pour empêcher l’avènement légal de leur formation politique. Si j’en crois les rapports élaborés ainsi que les données des inspections faites, ces années ont aussi laissé un mauvais souvenir à une grande majorité des enseignants, des handicapés, indigents, personnes économiques faibles et des opposants au régime que défendait avec zèle le néo opposant de l’UN. Il y a de quoi dire et ne pas oublier.

C’est la période où, après la présidentielle de 1993, les négociations entre majorité et opposition débouchent sur les Accords de Paris qui portaient un grand nombre de réformes politiques, structurelles, économiques et sociales qui ont fini par devenir des espoirs déçus pour les partisans du changement et de nombreux autres Gabonais issus de couches sociales défavorisées. Le monde syndical, fortement instrumentalisé, plonge foncièrement dans la surenchère et la politisation outrancière.


Les syndicats se comptent à la pelle, l’intersyndicale, instrument de déstabilisation du régime voit le jour. Les Premiers ministres et certains ministres, voire le président de la République, sont pris constamment en otage, victime d’un jeu de massacre. Le système éducatif sombre dans les eaux glaciales de l’échec. Des réformes inadaptées et irréalisables sont lancées, les résultats scolaires deviennent au fil des ans plus que catastrophiques, des actions folkloriques prennent le pas sur des réalisations et œuvres concrètes.


On navigue davantage dans la langue de bois, la politique politicienne ou spectacle qui anéantit les efforts déployés auparavant par ses prédécesseurs pour doter le pays d’un système d’enseignement performant. Pendant cette période, l’intrigue atteint des sommets. Chausse trappes et autres coups tordus deviennent des règles de gouvernance ministérielle ou des affaires de l’Etat. Tout le monde ou presque y passe, que ce soit dans le camp de la majorité ou de l’opposition. Après la présidentielle de 2005 remportée par Omar Bongo Ondimba, face à une opposition pourtant résolue à en découdre, la quête de transparence fut fortement ralentie.

De nombreuses concertations politiques réunissant les deux regroupements politiques sous l’égide du président Omar Bongo Ondimba, la mise en œuvre des recommandations n’aura été faite qu’à dose homéopathique, elle est confrontée aux manœuvres orchestrées pour anéantir l’opposition. Inspirant coup sur coup ordonnances sur ordonnances, les règles électorales en vue de la transparence recherchée résistent difficilement, sinon, pas du tout à la détermination du maître d’œuvre André Mba Obame.
 

La proposition de loi sur la biométrie de Pierre Mamboundou, principal opposant et leader de l’Union du peuple gabonais (UPG), en fera les frais. Adopté à peine, il y a moins d’un an par l’actuelle majorité, le texte qui ouvrait la voie à une meilleure identification des électeurs, aurait pu l’être depuis fort longtemps. La liste électorale et les cartes électorales, malgré les sommes considérables allouées et l’expertise nord-américaine n’y apporteront pas grand-chose. Les lecteurs et candidats n’y verront que du feu.


Le monde carcéral de Libreville connaîtra sa première grande mutinerie à cause de la gestion calamiteuse de l’espace carcéral, la répression fut disproportionnée tant en l’encontre des bagnards que des acteurs de la société civile. Marc Ona, Brunço Ben Moubamba et Grégory Mintsa en savent quelque chose. Le pays semblait connaître ou revivre les années de la Chappe de plomb, car la peur s’emparait à nouveau de l’espace politique et associatif. Comme si cela ne suffisait pas, l’affaire Mbanié alimentant la chronique politico-diplomatique viendra noircir le tableau.


Le André Mba Obame de l’opposition auréolé aujourd’hui de ses 25% du suffrage exprimé lors de la présidentielle anticipée, a donc intérêt à empêcher que la réputation qu’il tente de se forger ne soit sérieusement ternie. Le profil du André Mba Obame, trônant à la tête des différents ministères et disposant d’une bonne place au soleil. Ce dernier, notez le bien, intouchable puisque bénéficiant de l’estime du président Omar Bongo Ondimba, se servait de cette position pour obtenir du chef de l’Etat, tout ou presque. Il fut de ceux dont la réputation négative dépassait, à tort ou à raison, c’est selon, les limites régulières. De façon générale, il renâclait clairement, dès son rapprochement avec le pouvoir, contre une percée de l’opposition dans le pays.


C’est tout l’honneur de l’intelligence du André Mba Obame, ministre. Est-ce suffisant pour laisser croire qu’on bénéficie d’une virginité ? Pas sûr. On dit certes que qui peut le moins peut le plus. Mais ce ne sera pas le cas pour le très cher André Mba Obame qui ne cesse de faire de maladroites empoignades à son propre camp politique d’aujourd’hui. La vertu républicaine exige d’un homme d’Etat qu’il assume ses actes, se désolidarise publiquement et pas seulement sous forme de confidences, d’une politique qu’il condamne.

L’inquiétude est que André Mba Obame, l’opposant qui se pose aujourd’hui en donneur de leçons lorsqu’il parle du combat pour la transparence électorale en tenant un langage démagogique, empreint de mauvaise foi et de haine pour accuser le Parti démocratique gabonais, fait encore dans la langue de bois. Alors tout concourt pour dire que les deux André Mba Obame, celui d’hier et d’aujourd’hui, ne font qu’un. L’homme n’a pas mis à mort ses travers d’antan, mais cette fois-ci et probablement comme toujours, il fait cavalier seul pour ses propres fantasmes. Dans ces conditions, il ne peut être crédible. Qui vivra, verra. 

Le Grand Nord

lundi 17 janvier 2011

MBA OBAME DE NOUVEAU MIS EN CAUSE DANS L'AFFAIRE DITE DE "L'ÎLE MBANIE"(MBANIEGATE):Enquête

Acte 1: LA TENTATIVE DE VENTE ET LA "MAIN DANS LE SAC"

Alors que le litige va être relancé la semaine prochaine avec la rencontre de Teodoro Obiang Nguéma et Zeus (Ali Bongo Ondimba) autour de Ban Ki Moon, les protagonistes locaux ont intérêt à se mettre déjà à l’échauffement. Le match qui avait déjà débuté en 2007 au stade de la Haute Cour de justice, et qui avait brutalement interrompu par l’arbitre Djouassa, va vraisemblablement reprendre d’ici peu.. Ambiance d’avant match !
 http://www.camer.be/UserFiles/Image/Mba_Obame190909348.jpghttp://test.imantouch.net/wp/wp-content/uploads/2009/02/obiang.jpg
En 2007, le match n’avait pas si mal débuté. D’un côté, un seul joueur : Pierre Mamboundou, qui avait saisi le Procureur Général, à l’époque incarné par Pierrette Djouassa. De l’autre, trois joueurs : Mba Obame André (MOA), Toungui Paul et Ndemezo’Obiang René. L’accusation portait sur un grand crime. C’est que le plaignant avait pris les trois accusés, les mains dans le sable, entrain de vouloir carrément vendre l’Ile Mbanié, partie intégrante du territoire national, à la République de la Guinée Equatoriale.

Un joli commerce qui tombe non seulement sous le coup de l’informel, puisqu’interdit, mais invite directement ses vaillants auteurs devant les tribunaux. Or, il se trouve qu’à l’époque, les trois trafiquants présumés d’îlots étaient des ministres, ce qui, au regard des assassines dispositions de l’article 78 de la Constitution gabonaise, ne pouvait que les amener devant la Haute Cour de justice pour « haute trahison ».

Comme tout le monde le sait, Pierre Mamboundou a déclaré détenir des preuves palpables établissant, de façon irréfutable, la culpabilité des trois ministres. D’où il va saisir la Haute cour de justice par l’entremise du Procureur général. Mais le plaignant va juste oublier qu’un des prévenus, le dénommé Toungui Paul, « tient » en otage la magistrate depuis que cette dernière s’était elle-même compromise dans une sombre affaire d’exploitation forestière du côté de Mounana (Haut-Ogooué). Affaire dans laquelle, M. Toungui, en sa qualité d’ancien grand argentier du pays, détient des preuves accablantes contre Mme Djouassa.

N’ignorant pas en plus quelles étaient les ambitions de Pierrette Djouassa pour la présidence de la Cour constitutionnelle, le chantage va s’auto-déclencher. Morte de peur pour sa réputation et par ricochet pour le précieux fauteuil, Mme Djouassa va courageusement prendre ses responsabilités pour… ne rien faire. En réponse à la requête de Pierre Mamboundou, elle versera dans l’humour en demandant à ce dernier de lui fournir préalablement les preuves.

Il est à préciser ici que si M. Mamboundou serait bêtement tombé dans ce piège, il y aurait automatiquement vice de procédure car c’est à la seule Haute Cour de justice de recevoir les pièces à conviction. Malin, le Pierrot va s’abstenir. Et la Pierrette d’en profiter pour s’asseoir sur le dossier. Au grand soulagement de nos trois pirates présumés.

Mais seulement voilà : Djouassa a depuis quitté ses fonctions et ce dossier, qui ne pourra jamais être frappé de forclusion à cause de la nature du délit, commence à déconcerter tout le monde là-bas. L’unanimité recommande son traitement diligent.

Les nouvelles en provenance du parquet ne sont cependant très rassurantes pour les prévenus. Les magistrats sont d’avis qu’ils vont jouer leur rôle de boîte aux lettres en recevant la plainte, la forme ne s’y opposant pas, et la transmettre de suite à la Haute Cour de justice. A elle d’en faire l’examen au fond. Voilà qui promet une sacrée ambiance.

Pour se faire une idée exacte de la situation, votre satmédia vous offre en exclusivité la totalité du document que Mba Obame André et sa potesse l’avocate Bourthoumieux sont allés proposer à Omar Bongo Ondimba. Et c’est ce document qui a servi de base de travail à la réunion bipartite (Gabon-Guinée Equatoriale) qui s’est tenue à l’Olympe en 2007 en présence des deux chefs d’Etat.http://infosgabon.com/wp-content/uploads/2011/01/Fac-Simil%C3%A9-1.jpg

Aucun nuage n’est possible car la clarté des propositions est précisée dans le lexique de la première page (fac-similé 1).  Ainsi que vous le découvrez, la lettre X représente bien le Gabon et Y la Guinée Equatoriale. Et l’on parle bien de « contrepartie » et d’ »indemnisation ». Autrement dit d’argent, donc de vente.

Selon certains experts en droit consultés, s’il est indéniable que la responsabilité de Mba Obame André est clairement établie, il sera par contre difficile de fixer celle de Toungui Paul. A moins que Mba Obame André ne le dénonce comme étant son complice. Avec MOA, on peut déjà s’attendre à ce qu’il nous offre un spectacle d’une telle qualité.

S’agissant enfin de Ndemezo’Obiang René, il est plus que probable qu’il en sortira totalement blanchi. Car il paraîtrait qu’il s’y est retrouvé à cause de sa « longue bouche ».

Et ça fait quoi puisqu’on a bien dit qu’on attrape l’animal par la patte et l’homme par …

Acte 2: LA GRAVITE DES FAITS


Depuis la révélation de Mbaniégate, il y a quelques années, dans un cinglant éditorial d’Albert Yangari dans « L’Union » (bizarrement silencieux aujourd’hui sur cette affaire d’Etat), beaucoup de Gabonais n’ont pas toujours bien saisi ce qui se jouait dans cette triste affaire. Il est donc nécessaire aujourd’hui de montrer l’ampleur du crime que voulait commettre Mba Obame André (MOA) contre son propre pays.

Et comme une image parle mieux que n’imprte quel texte, examines attentivement, ami lecteur, l’image ci-contre.

On y voit une PREMIERE LIGNE (VERTE). Il s’agit de la frontière normale découlant de la Convention de Paris de 1900 entre la France et l’Espagne et confirmée par la convention de Bata de 1974 entre le Gabon et la Guinée Equatoriale. C’est une ligne droite qui prolonge en mer la frontière terrestre sur le fleuve Muni entre Cogo (côté guinéen) et Cocobeach (Côté gabonais).

Cette ligne signifie clairement que les eaux situées au-dessus de cette ligne sont guinéennes et, à contrario, celles situées au-dessous sont gabonaises. Cela n’empêche pas l’existence dans ces eaux gabonaises d’îles guinéennes (Corisco et les deux Elobey) que la Convention de Paris qualifiait du reste fort justement « d’îles espagnoles voisines du littoral du Congo Français » (c’était le nom du Gabon à cette époque). Signalons qu’il est fréquent que des territoires d’un Etat soient enclavés dans les eaux d’autres Etats.

DEUXIEME ELEMENT A NOTER ? LE POINT BLEU PRECEDE D’UNE FLECHE ROUGE. Il s’agit de l’île Mbanié. A part les aveugles, et sans être diplômé de géographie, il est facile de constater qu’on est beaucoup plus proche (de très loin) du Cap Estérias que de Bata, et à fortiori de Malabo.

Le problème naît de ce que, au mépris de la géographie et du droit, la Guinée revendique une île qui ne peut lui appartenir avec pour objectif d’utiliser ensuite Mbanié comme dernier territoire guinéen afin d’y faire passer la frontière avec le Gabon, à l’intérieur même du Gabon ! Un coup fumant et grossier cousu de fil blanc et contraire au droit international de la mer puisque seuls les Etats insulaires peuvent utiliser des îles pour établir leurs frontières en accord du reste avec leurs voisins. Or, la Guinée Equatoriale n’est pas un Etat insulaire au sens de la Convention de l’ONU par le droit de la mer qui indique clairement que sont Etats insulaires, les Etats exclusivement composés d’îles. Ce qui, évidemment, n’est pas le cas de la Guinée Equatoriale qui est un Etat continental disposant d’îles.

TROISIEME ELEMENT, LA LONGUE LIGNE COURBE ROUGE. C’est la frontière que la Guinée a unilatéralement tracée par un décret de 1999 (en violation des règles du droit international). Cette ligne part de la frontière terrestre et descend jusqu’au large du Cap Estérias avant de prendre la direction du large vers Sao-Tomé. Et c’est définitivement formaliser cette option qu’Obiang Nguéma a fait appel à son cousin Mba Obame André, payé pour vendre ce projet douteux à Omar Bongo Ondimba. D’où le Mbaniégate.

Quelle est la conséquence pratique de cette funeste option ? Très simple : De Cocobeach à Libreville, c’est-à-dire toute la moitié Nord du Gabon devient équato-guinéenne. Le Gabon n’a plus ainsi d’accès à la haute mer puisque toute la façade maritime est récupérée par la Guinée. Pour quitter le Gabon et aller par exemple au Nigéria, il faudrait d’abord demander une autorisation aux Equato-guinéens puisqu’on est censé traverser leur territoire.

Mieux (pire en fait), toute la mer entre la Gabon et Sao-Tomé devient comme par magie équato-guinéenne avec comme conséquence que la Guinée peut y attribuer permis pétrolier et de pêche. Et voilà comment un minuscule confetti de l’Espagne en Afrique peut du jour au lendemain multiplier par deux son territoire marin. En fait, c’est cela le but de la manœuvre dont Mba Obame André  a accepté de se faire le complice au vu et su de tous.

Pour ceux qui, comme une certaine presse septentrionale persiste à affirmer, toute honte bue, qu’ « on cherche des histoires à André et aux pauvres Equatos », la deuxième carte c-dessous est parlante. C’est une carte officielle produite par le ministère équato-guinéen des Mines (c’est bien la preuve qu’il s’agit au fond d’un problème de ressources). Outre ce qu’on a déjà vu plus haut en détail pour le Gabon, cette carte montre que les Equato-guinéens qui n’ont plus peur de rien ni de personne ont décidé de priver également le Cameroun de tout accès à la haute mer entre la frontière des deux pays et Bakassi, fermant ainsi automatiquement tout débouché au port de Douala qui se trouve à mi-chemin. Le Cameroun se laissera-t-il tondre la laine sur le dos ? Peu sûr, d’autant qu’au moment du procès Bakassi, la Guinée Equatoriale n’avait pas hésité à se mettre du côté du Nigéria.
Par L’Ecclésiaste

Par Justin Lagryphe
Source : LA GRIFFE

jeudi 13 janvier 2011

Quand deux avocats du Gabon entraine la fuite en avant du charismatique journal français "Libération":Lu pour vous

Décidément la presse française n'a pas encore compris qu'on ne joue pas avec la vérité. Lorsqu'on se targue de faire du journalisme, l'investigation  doit tenir compte du principe du "contradictoire" qui oblige d'entendre à la fois les demandeurs et les défendeurs. Malgré cela, le journal "Libération" n'en a eu cure et a choisi d' y faire volontairement abstraction.
 http://siteresources.worldbank.org/INTEDS13/Images/BEAC.bmphttp://www.hchicha.net/wp-content/uploads/2010/12/wikileaks-31.jpg
Si la semaine dernière, nous vous livrions quelques informations croustillantes,  un article publié hier sur un site dit de  " jeune émergent", nous apprend qu'un courrier aurait été adressé à la direction du journal "Libération aux fins de clarifier l'affaire dite de la BEAC dont certains faits ont été récemment révélés au grand jour par l'intraitable "wikileaks".

 Sans nous étaler davantage, voici ce que nous avons lu pour vous sur la toile:

"Après avoir semé le vent en révélant contre le Gabon et  certains dirigeants français, les « ragots » de WIKILEAKS,  l’incorrigible journal « Libération », semble  désormais envouté par la peur de récolter sa propre « tempête ». Au lendemain de sa publication du 31 Décembre 2010 intitulé « dès chèques africains sous le parquet parisien », le quotidien français pourtant grand donneur de leçon en matière de démocratie, tarde jusqu’alors  à publier la lettre qui lui a été adressée via ses dirigeants, par les avocats de la République Gabonaise, Maitres Georges ARAMA et Patrick MAISONNEUVE (officiant au barreau de Paris), en date du 7 Janvier 2011 en réponse aux incartades incontrôlées (permettez ce pléonasme « utile ») dudit organe de presse écrite français.

http://www.cabinetpayen.com/avocat/saintpaul/img/robe.jpg

En effet, « Libé » comme on le surnomme  affectueusement dans "les cafés du commerce parisiens",  avait dans un de ses   articles du 31 Décembre dernier, livré sur la « place publique »,  des informations développées par l’hebdomadaire Jeune Afrique et reprises depuis par Wiki-congossa, oops(!!!) Wikileaks, concernant le dossier dit «  BEAC ».
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De telles  révélations n’ont guère manqué de susciter étonnement et  stupéfaction du côté gabonais. C’est à la suite de ces dérapages, fortement critiqués tant par les autorités françaises que gabonaises,  et fort des éléments de preuves en leur possession,  que par leur courrier du 7 Janvier 2011,  Maitres Georges ARAMA et Patrick MAISONNEUVE, commis par le Gabon à cet effet, ont bien voulu  attirer l’attention du comité directeur  du « satirique », mais surtout celle de ses lecteurs contre lesquels "l'infidélité de l'information" à été commise , sur quelques points importants qui tendent à démontrer que ni Libération ni Jeune Afrique et encore moins WikiLeaks ne disposent d’informations pertinentes et vérifiées.
 http://www.francoishollande.fr/wp-content/uploads/2008/08/logo-liberation.jpg
Les deux ténors du barreau parisien ont  notamment rappelé à nos amis « chiens de garde » de la « médiacratie française »,  que dans cette affaire dite de  la « BEAC », le Président de la République Gabonaise, Ali BONGO ONDIMBA, d'ores et déjà animé par la ferme volonté d'imposer la Bonne Gouvernance dans la gestion de la chose publique au Gabon, avait dès sa prise de fonction à la fin du mois d’octobre 2009,  enjoint  à son Premier Ministre Paul BIYOGHE MBA de déposer une plainte contre X du fait des malversations commises par plusieurs responsables de la BEAC(Banque des Etats de l’Afrique Centrale) à Paris.


D’après les éléments que nous détenons, cette plainte a été enregistrée au Parquet de Paris depuis  le 19 novembre 2009, sous le numéro 09.323.930.14. Malheureusement, ladite déposition est jusqu’à ce jour restée sans réponse. Curieux non?

Que disait la plainte ? :

Dans sa plainte contre X, la République Gabonaise demandait notamment que la lumière soit faite sur les détournements mis à jour par l’enquête interne de la BEAC dont il est fait état dans un rapport publié, le 24 octobre 2009, ainsi que sur l’emploi abusif et le placement de fonds (de la BEAC) dans des proportions anormales, illicites et exorbitantes, auprès de plusieurs établissements bancaires en France.

En effet, et pour l’information de tous, le Gabon en sa qualité de membre de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale), contribue au fond de réserve de la BEAC constitué par des apports effectués via les différentes banques centrales nationales, dont la sienne.  C’est dire alors que les détournements susvisés n’ont pas épargné le Gabon, ils  lui ont bien au contraire, également porté préjudice.

C’est d’ailleurs une des principales raisons pour lesquelles la plainte déposée par les autorités gabonaises auprès du  parquet de Paris visait des faits de vol, d’escroquerie, de faux et usages de faux commis par plusieurs responsables de la BEAC sans distinction de nationalité ou d’appartenance.

Cependant à ce jour, la déposition est  restée « lettre morte », ce qui d’ailleurs laisse sur leur fin, les avocats du Gabon face à une telle « bizarrerie ».

Que reproche-t-on au juste à la presse française et particulièrement le journal « Libération » ?

D’abord son « amateurisme » (expression d’ailleurs récemment découverte par une certaine opposition gabonaise… Suivez notre regard) au regard du traitement inapproprié, voire condescendant des informations diffusées, particulièrement sur le Gabon.  Ensuite mais surtout, c’est la  stigmatisation de manière systématique du Gabon et ses responsables politiques, qui a conduit légitimement  Georges ARAMA et Patrick MAISONNEUVE de porter à l’attention du comité directeur  du journal « Libération », ces faits précis.

Les deux avocats ont d’ailleurs rappelé au Directeur de « Libération » ce qui suit :  « La République Gabonaise aurait apprécié, comme vous le dites, qu’une « belle et bonne enquête judiciaire » soit ouverte « pour se faire une religion sur le BEACgate ».

Aussi, ces propos que l’ont qualifierait  de  déformés et s’apparentant  à des commérages de personnes vraisemblablement non compétentes tenus par des « diplomates », rapportés tant par Jeune Afrique que par WikiLeaks, ne correspondent pas en définitive,  à la réalité du dossier, en tout cas, pas celle contenue dans les rapports de la BEAC pourtant accessibles à tous sur internet !!

« La lecture et l’analyse préalable de ces rapports, vous aurait certainement permis de pouvoir donner une information fiable, en tout cas moins orientée, à vos lecteurs de même que la connaissance des démarches accomplies par la République Gabonaise aurait pu vous permettre d’apprécier, les démarches initiées par la République Gabonaise. », ont conclu les deux avocats.

Au moins, les choses ont le mérite d’être claires, même si  nous attendons toujours avec grande impatience qu’en dehors de nous, le journal  « Libération », grand artisan de la « démocratie médiatique », instruise ses lecteurs et nous-mêmes,  sur ces vérités qu’il semble  désormais cacher délibérément pour ne pas dire intentionnellement.

On aurait aimé revoir l'anthousiasme qui animait  les grands "Libéraux" lors de leur publication du 19 Octobre 2009 à la suite des mesures prises par ALI BONGO ONDIMBA  lors du premier conseil des Ministres de son Magistère, en tête desquelles la vaste croisade de lutte contre la male gouvernance et contre la corruption dans nos administrations, le plafonnement des salaires des Chefs d'Entreprises au Gabon (une mesure qui semble aujourd'hui inspirer un futur projet de loi en France), ou les audits lancés dans la Fonction Publique. Depuis lors, nos amis de "Libé" semblent avoir définitivement perdu la raison pour la passion... Mais à quel prix? That's the question!"

Source: UJPDG

lundi 10 janvier 2011

Les Aventures cinématographiques de Mba Obame deuxième épisode:"Le Serment Avorté"

Complètement aux anges du fait de l’accueil qui lui a été réservé à l’aéroport et dopé par l’enthousiasme de sa tribu lors de la grande messe qui a suivi à leur cathédrale de l’ancienne Sobraga (Ndlr, siège de l’Union Nationale), MOA (Mba Obame André) était submergé par l’euphorie. Du coup, comme une vision, une idée lui traversera l’esprit : capitaliser cette ferveur par l’organisation d’une cérémonie de prestation de serment.
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Evidemment, MOA n’est pas bête de ne pas savoir qu’en l’état actuel des choses, c’est totalement inenvisageable, la Cour constitutionnelle ne pouvant de prêter à pareille plaisanterie. Il reste que les dividendes d’un tel spectacle assommeraient bien le régime. Il y a donc intérêt à murir rapidement la faisabilité de la chose. Surtout que c’est l’occasion de battre le fer, tant il paraissait déjà si chaud…

Sans en informer ses septuagénaires de compagnon que sont Myboto et Oyé Mba, encore moins sa « viande » Eyeghé Ndong, notamment parce que, pour reprendre ses propos, il les trouve « trop bavards et jaloux » (sic), MOA qui se souvenu du coup de génie de « Marc-Déposé » (Ravalomana) contre Ratsiraka, a vite fait de contacter son vrai allié Basile Mvé Engone, l’Archevêque et numéro UN de l’Eglise catholique du Gabon.

Sans perdre du temps, MOA a dépêché un émissaire auprès de lui afin d’étudier illico presto la situation ; Au factotum de MOA, Basile a naturellement déclaré qu’il était favorable à cette idée et même disposé à y participer très activement. Tellement même que tous ses partisans – les vrais de la communauté, pas les autres espions – du Clergé y prendraient également part. C’est dire que cette cérémonie devait revêtir un caractère purement religieux.

Ce qui est plus que réel puisque MOA, côté Eglises éveillées, avait prévu de sortir son exorciste de chevet, l’Archevêque Mike Jocktane et, côté protestant, appelés les dissidents éternels. Quant aux frères musulmans, leur participation devait passer par les moudjahidines qui avaient dernièrement lancé un djihad dans le but de renverser Ali du vivant du khalife général. Les cellules dormantes de cette nébuleuse ont été rapidement rémobilisées pour les raisons de cette noble cause.


Faute de Cour constitutionnelle, c’est devant cette sorte de Cour confessionnelle que Mba Obame avait prévu de prêter serment. Ce, conformément à la Constitution. Ne riez pas ! Il se trouve malheureusement que celui qui s’était battu, crucifix au clair, pour que le terme Dieu soit introduit dans la loi fondamentale, à l’occurrence le numéro UN de l’Eglise catholique du Gabon, n’a pas manqué d’inviter son poulain à lire le précieux Préambule ? Lequel dispose : « Le peuple gabonais, conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant l’histoire… ». Quoi de plus logique et de plus divin que de prêter serment devant les plénipotentiaires de ce même Dieu au Gabon ! Tout pouvoir ne vient-il pas de Dieu ?

L’affaire bouclée alors que MOA ne cherchait plus qu’à arrêter la date de l’évènement et fixer le lieu où il aura lieu, voilà que le coup tombait entre les mauvaises oreilles. Celles d’un « kongosseur » nommé Paul Biyoghé Mba, « L’Actuel » Premier ministre. Informé de la bombe de MOA, c’est ce dernier qui a pris son téléphone pour appeler un vieux copain du « kongossa » : le « bavard » Zacharie Myboto. C’est à ce dernier que « L’Actuel » rappellera les conséquences judiciaires de l’aventure mijotée par MOA. Surpris par cette affaire, Zac’, après avoir fait un boucan terrible, a dû s’investir lourdement pour faire entendre raison à MOA. Ainsi fut avorté le pauvre serment du président de la République françafricaine.

Pour ne pas trop s’étouffer de la colère contre Zac’, MOA s’est résigné à se contenter d’une occupation de moindre importance. Un minable boulot d’intendance. C’est que son informateur de première main, Jean-Christophe Owono Nguema, l’encore député PDG de l’UN, mène courageusement un combat entre la vie et la mort : la procédure de son exclusion du PDG vient d’être lancée. JC a cet antidote : que MOA actionne Marc Ona Essangui et Grégory Ngwa Mintsa  afin qu’ils alertent les associations de défense de droit de l’Homme, notamment le « Cercle Odzamboga », pour faire échec à ce crime contre l’humanité.

Réponse de MOA : il ne peut rien faire d’autre en dehors de lui communiquer le numéro d’Ona. Et MOA d’expliquer qu’il est tellement en palabre avec Marc qu’il ne peut lui faire l’honneur de l’appeler, lui, Mba Obame. Résigné, JC s’est sacrifié lui-même à appeler les deux grands idéologues du « Cercle Odzamboga ». Mais seul Marc Ona Essangui a répondu…

Favorablement ou défavorablement ? Réponse à la prochaine confé presse du « Cercle ».

Par Le P’tit Ver
Sources:La Griffe/Grand Nord


samedi 8 janvier 2011

Comment Mba Obame André (MOA)est devenu "le Président élu" d'un film appelé...Françafrique!

C’est le nouveau titre que vient de s’auto-bombarder MOA (Mba Obame André) dès son retour à Gabao (Gabon). La nouvelle a été annoncée au siège de l’Union Nationale (UN, opposition) devant des fans littéralement en transe. Découvrons ensemble la nouvelle République françafricaine…
 
En quittant le Gabon, MOA n’était qu’un simple jacobolier (député). Du moins c’est ce qui était marqué sur son passeport diplomatique. En revenant, le virtuose nous apprend qu’il est désormais le « président de la République ». Ce titre, jure-t-il, il l’a obtenu au cours d’une élection hautement démocratique et où il était le seul candidat.

Se garder d’en rigoler car c’est la stricte vérité. Ce d’autant plus que la composition du collège électoral a été d’une totale transparence : Michel de Bonnecorse, Maurice Delaunay, Maurice Robert, Bob Maloubier, Salles. Inscrits : cinq. Votants : cinq. Suffrage exprimé : cinq. Bulletin blanc ou nul : zéro. A obtenu, le candidat Mba Obame André : cinq voix, soit 100 %.

Même si la réalité de ces chiffres peut facilement être regardée dans un film, ce scrutin est loin d’être une fiction dès lors qu’il a réussi à combler d’allégresse toute la communauté qui a fait le déplacement de l’aéroport accueillir ce « Président » qui a été élu non seulement à l’extérieur, mais en plus dans un studio de cinéma.

En attendant qu’il aille prêter serment auprès de ceux qui ont inversé ces résultats renversants mais ont eu la veine de l’installer au trône de l’écran, MOA peut remercier le Ciel que ses chers compatriotes, heureux cinéphiles, aient cette faculté d’oublier facilement tout ce qu’il leur a dit pour ne croire qu’à ce qui leur est apparu sur le petit écran.

Et là, Mba Obame André peut s’estimer magicien. Parce qu’après avoir prêché, durant toute la campagne et après le vote, aux oreilles de ses fidèles qu’Ali a été élu par la France et les réseaux Français, voilà que lui-même se rend, sans que personne ne l’ait obligé ou invité, aussitôt dans cette même France qui lui a pourtant « volé la victoire » (sic) pour aller concocter un scrutin cinématographique avec ceux-là mêmes qu’il qualifiait, en termes métalliques, d’ « infâmes des réseaux », parce que, jurait-il, il les voyait à l’origine du « hold-up électoral » (resic) dont il a été malheureusement victime. Ça, il faut vraiment le faire.

Il faut effectivement s’appeler MOA pour demander aujourd’hui à ses supporteurs de croire aux boniments de deux ressortissants Français après avoir, à l’issu du cote d’août 2009, encouragé les populations de Port-Gentil à ouvrir la chasse aux Français et à incendier leurs habitations. Et c’est le même Mba Obame qui vient nous dire, l’air de rien, que la vérité de ce scrutin est maintenant détenue par ces Français. Une vraie chance que ceux-ci soient toujours en vie. Vous-vous imaginez qu’on les aurait tous massacrés, qui serait venu aujourd’hui faire de MOA le président du film.

Heureusement que tout est bien qui finit bien. Grâce à son cinéma à Paris, le cinéma est parvenu à faire de Mba Obame André, non pas après un second tour mais après un simple tournage, le président du pays d’un film, celui de la Françafrique. La république Françafricaine est ainsi de fait constituée. Et pour bien montrer qu’il ne s’agit nullement d’une blague, MOA a déclaré très sérieusement qu’il annoncera, dès ce week-end, la composition de son gouvernement. Quant aux autres institutions (Assemblée Nationale, Sénat, Cour constitutionnelle, Conseil National de la Communication, Conseil Economique et Social, Conseil d’Etat, Cour des comptes), elles seront mises en place quand le surdoué trouvera un territoire pour…

Président d’une Françafrique n’ayant qu’un territoire cinématographique, MOA vous demande cependant de la prendre au sérieux. Et sa demande est d’autant plus sérieuse qu’elle n’est pas la première du genre qui a déjà tout aussi été prise au sérieux dans ce pays. Après le scrutin de 1993, son neveu Mba Abessole s’était aussi autoproclamé président de la République de la Haute Conjuration des Résignés (HCR) de Plein Ciel. De même que ledit parent avait inauguré l’ère des gouvernements parallèles en nommant Pierre André Kombila à la tête du sien. On sait ce que cela a donné par la suite.

On ne sait pas si Mba Abessole a cédé gratuitement ses droits d’auteur à son neveu, mais une évidence ne peut échapper à la naïveté de l’observateur : s’il ne copie pas le Saint-Homme, c’est qu’il nous fait tout simplement du Paul Mba Abessole sans Mba Abessole Paul.

Il se trouve seulement qu’en voulant toujours ainsi s’approprier tout ce qui appartient à autrui, MOA finisse par convaincre ses supporteurs que dans son obsession de devenir l’amont et l’aval de la politique nationale, il court le risque de finir non pas sur le sable d’une plage, mais sur un sable beaucoup plus ridicule : celui du plagiat.

Par Justin Lagryphe
Source: La Griffe

jeudi 6 janvier 2011

L'AFFAIRE WIKILEAKS CONTRE BEAC: Le Très Dangereux Envers du Décor

                                               L’affaire WIKILEAKS, Un Vrai Kiwi !
 http://www.camer.be/UserFiles/Image/BEAC051109300.jpghttp://gaboneco.com/Pics/Actualite/1293716228-Wikileaks_Gabon.jpg
La France et le Gabon se sont réveillés avec la gueule de bois le 30 Décembre 2010, lorsque le quotidien espagnole « El Pais » livrait une information pour le moins surprenante : 30 millions d’euros auraient été détournés par le défunt Président du Gabon au profit de partis politiques français de gauche comme de droite.  Comme par hasard, cette publication est faite le jour de l’anniversaire du défunt Président gabonais Omar Bongo Ondimba. Effet du hasard ou choix délibéré ? Dieu seul le sait…

Cela dit, ces   « révélations» qui ont été unanimement qualifiées de  totalement fantaisistes tant du côté gabonais que français, ne sont pas tombées dans des oreilles de sourds puisque certains médias s’y sont précipités pour en faire le « chou gras » du nouvel an.

Dans cette sordide affaire, un étrange mélange  du vrai, audité dans le détail depuis par le très sérieux cabinet d’affaire « Mazars », et du faux consacré entièrement par des accusations qui n’ont point laissé les « idiots » que nous sommes, insensibles. Il semblerait même qu’elles auraient été faites à dessein. On remarquera d’ailleurs que dans ce simulacre, les principales cibles visées seraient en réalité certaines autorités françaises, et particulièrement celles de droite. L’élection présidentielle de 2012 se profilant à l’horizon, les détracteurs de Nicolas Sarkozy jouent  une course contre la montre, et auraient choisi l’Espagne pour « lancer l’obus ». Ceci pourrait  expliquer donc le silence étrangement gardé par  le journal « Le Monde » (qui détenait pourtant ces « précieuses infirmations ») avant leurs publications par son alter égo espagnol « El Pais ». Le Gabon n’aurait  été alors qu’incidemment mêlé à cette histoire purement franco-française.

Analyse des faits :

 En prelude, voice ce que nous révèle le cable diplomatique: « BEAC Governor and Gabonese national Philip Andzembe had, in violation of BEAC regulations and unbeknownst to the BEAC board, placed 500 million euro of BEAC deposits in a high-risk investment with French bank Societe Generale ».

 Or, contre toute attente, le nouvel homme fort du Gabon désormais surnommé « ABO SOLUTION » par les uns et « TSUN’ALI » par les autres,  n’a pas hésité après sa prise de fonction dès le  premier conseil des ministres de sa présidence, à limoger de ses fonctions et sans préavis, le gouverneur gabonais de la BEAC d’alors, Philbert ANDJEMBE, pourtant nommé par son défunt père et  jugé proche d’ALI’9. Qui l’eut cru ? Même pas nous !

 Le motif réel ?  Un  placement financier qui a fait perdre 16 milliards CFA à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale. L’audit commandé par ladite institution  a fini par révéler au grand jour,  non seulement une très grande légèreté du Comité stratégique de la Banque (dont était semble t-il membre, le fameux « corbeau » ayant servi d’interlocuteur à l’ambassadeur américain), mais également une vraie arnaque de la part de la Société Générale qui n’a jusque là souffert d’aucune procédure judiciaire. On se demande d’ailleurs pourquoi.

Ensuite, le câble nous dit :
« The Paris accountant was, until recently, Gabonese national Armand Brice Nzamba, who is a close personal friend of Ali Bongo, according to Post’s contact at BEAC »: C’est quand même effrayant, cette capacité à pouvoir mentir avec autant de simplicité et d’assurance! 

Voyons voir plus bas: 

The embezzlement moved through three main Channels, according to the official:3) in checks made out to Gabonese politicians, including the wife of Leon Mebiane, who was Gabon’s Prime Minister from 1975-1990”

A ce sujet,  un audit précis et rendu public par le magasine « Jeune Afrique », a déterminé la liste des bénéficiaires et dans laquelle les membres de la  famille  Bongo ne semblent pourtant pas mentionnés. Remarquons d’ailleurs que le câble ne  nous cite que la femme d’un ancien premier ministre gabonais… Cette insolite confusion nous amène à nous interroger sur le rapport de ces allégations  avec cette famille dont, selon la vielle légende africaine, les oreilles n'auraient sans doute pas  encore fini de siffler ni chauffer, tellement ce nom « Bongo » est si délicieux et sucré dans la bouche de certains "fans".

En outre, rappelons-nous que même l’ancien Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat gabonais Jean Pierre OYIBA, qui fut mis en cause dans cette affaire, accusé d’avoir été bénéficiaire de certains chèques frauduleux de la banque, a finalement  été, après vérification par la justice française, blanchi. Drôle d’affaire !

Puis, le WIKI-câble poursuit : 

Asked what the officials did with the stolen funds, the BEAC official responded, « sometimes they kept it for themselves, sometimes they funneled it to French political parties. » Asked who received the funds, the official responded, « both sides, but mostly the right; especially Chirac and including Sarkozy:
 
Mais au juste, comment ce Monsieur peut-il savoir cela ? (On n’est plus du tout à la BEAC). On est en effet pas loin de l’affabulation, comme nous allons vous l’expliquer plus bas. Car l’ambassadeur américain affirme en définitive, qu’il ne serait pas en mesure de certifier que les français ont bel et bien reçu des fonds. Cependant,  la vérité est que de la même manière,  ce dernier serait incapable de certifier que les Bongo ont reçu ou détourné  des fonds. Nous vous le concédons, on commence effectivement à se perdre dans ce « Wiki Wiki-câble ».

De plus, le wiki-câble renchérit :

“The BEAC official said his own government and others would seek jail time for some of the officials, but that there would be pressure to deal delicately with the new Gabonese Government. Ali Bongo, he said, is close personal friends with BEAC Governor Anzembe”:

Et pourtant,  c’est totalement le contraire qui s’est finalement produit puisque le Président s’est défait de son gouverneur et fait instruire l’  incarcération de  plusieurs de ses compatriotes impliquées dans les malversations de la BEAC. Contrairement à ce qu’écrivait un site à congossa, Monsieur Armand Nzamba est toujours en détention. 

Le wiki-câble finit toutefois en beauté:

The BEAC official asked Poloff to meet on June 12 to discuss « a sensitive issue that I want the U.S. to hear about from me, before it appears in the media.»:
 
Mais au juste, qui peut bien être ce “corbeau”, ce fameux cadre de la BEAC ayant révélé toutes ces informations? Dans quel but, mais surtout au profit de quel intérêt? La réponse à cette question pourrait en effet expliquer  quasiment tout le reste.

Selon certaines indiscrétions,  de forts soupçons pèseraient sur  l’ancien Vice Gouverneur congolais (Rigobert ANDELY), viré en même temps que son supérieur gabonais. Cela dit, cette information est à prendre au conditionnel puisqu'il ne s'agit que de suppositions mais pas de confirmations.

Pourquoi l’aurait-il fait ? Trois raisons pourraient principalement l’expliquer :

1)     1)D’abord il semblerait, selon les même indiscrétions, qu’au regard de sa position au sein de la Banque, sa responsabilité était également engagée dans ces dossiers (notamment le placement à la Société Générale) et aurait  tout fait pour remettre toute la responsabilité sur le dos des seuls Gabonais.

2)      2) Ensuite, parce qu’il serait  à l’origine des fuites à la même époque à Jeune Afrique

3)      P 3) Puis,  au cas où (et c’est le plus intéressant pour lui) il  sauvait son poste et en cas de rotation, il avait toutes les chances de devenir gouverneur (sic). 

Que ne ferait-on pas pour devenir plus « Grand Quelqu’un !!!!

Auteur : Samuel Bigoundou/Rodrigue Assoumou
Sources : La Toilette/Echos du Nord