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jeudi 6 janvier 2011

L'AFFAIRE WIKILEAKS CONTRE BEAC: Le Très Dangereux Envers du Décor

                                               L’affaire WIKILEAKS, Un Vrai Kiwi !
 http://www.camer.be/UserFiles/Image/BEAC051109300.jpghttp://gaboneco.com/Pics/Actualite/1293716228-Wikileaks_Gabon.jpg
La France et le Gabon se sont réveillés avec la gueule de bois le 30 Décembre 2010, lorsque le quotidien espagnole « El Pais » livrait une information pour le moins surprenante : 30 millions d’euros auraient été détournés par le défunt Président du Gabon au profit de partis politiques français de gauche comme de droite.  Comme par hasard, cette publication est faite le jour de l’anniversaire du défunt Président gabonais Omar Bongo Ondimba. Effet du hasard ou choix délibéré ? Dieu seul le sait…

Cela dit, ces   « révélations» qui ont été unanimement qualifiées de  totalement fantaisistes tant du côté gabonais que français, ne sont pas tombées dans des oreilles de sourds puisque certains médias s’y sont précipités pour en faire le « chou gras » du nouvel an.

Dans cette sordide affaire, un étrange mélange  du vrai, audité dans le détail depuis par le très sérieux cabinet d’affaire « Mazars », et du faux consacré entièrement par des accusations qui n’ont point laissé les « idiots » que nous sommes, insensibles. Il semblerait même qu’elles auraient été faites à dessein. On remarquera d’ailleurs que dans ce simulacre, les principales cibles visées seraient en réalité certaines autorités françaises, et particulièrement celles de droite. L’élection présidentielle de 2012 se profilant à l’horizon, les détracteurs de Nicolas Sarkozy jouent  une course contre la montre, et auraient choisi l’Espagne pour « lancer l’obus ». Ceci pourrait  expliquer donc le silence étrangement gardé par  le journal « Le Monde » (qui détenait pourtant ces « précieuses infirmations ») avant leurs publications par son alter égo espagnol « El Pais ». Le Gabon n’aurait  été alors qu’incidemment mêlé à cette histoire purement franco-française.

Analyse des faits :

 En prelude, voice ce que nous révèle le cable diplomatique: « BEAC Governor and Gabonese national Philip Andzembe had, in violation of BEAC regulations and unbeknownst to the BEAC board, placed 500 million euro of BEAC deposits in a high-risk investment with French bank Societe Generale ».

 Or, contre toute attente, le nouvel homme fort du Gabon désormais surnommé « ABO SOLUTION » par les uns et « TSUN’ALI » par les autres,  n’a pas hésité après sa prise de fonction dès le  premier conseil des ministres de sa présidence, à limoger de ses fonctions et sans préavis, le gouverneur gabonais de la BEAC d’alors, Philbert ANDJEMBE, pourtant nommé par son défunt père et  jugé proche d’ALI’9. Qui l’eut cru ? Même pas nous !

 Le motif réel ?  Un  placement financier qui a fait perdre 16 milliards CFA à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale. L’audit commandé par ladite institution  a fini par révéler au grand jour,  non seulement une très grande légèreté du Comité stratégique de la Banque (dont était semble t-il membre, le fameux « corbeau » ayant servi d’interlocuteur à l’ambassadeur américain), mais également une vraie arnaque de la part de la Société Générale qui n’a jusque là souffert d’aucune procédure judiciaire. On se demande d’ailleurs pourquoi.

Ensuite, le câble nous dit :
« The Paris accountant was, until recently, Gabonese national Armand Brice Nzamba, who is a close personal friend of Ali Bongo, according to Post’s contact at BEAC »: C’est quand même effrayant, cette capacité à pouvoir mentir avec autant de simplicité et d’assurance! 

Voyons voir plus bas: 

The embezzlement moved through three main Channels, according to the official:3) in checks made out to Gabonese politicians, including the wife of Leon Mebiane, who was Gabon’s Prime Minister from 1975-1990”

A ce sujet,  un audit précis et rendu public par le magasine « Jeune Afrique », a déterminé la liste des bénéficiaires et dans laquelle les membres de la  famille  Bongo ne semblent pourtant pas mentionnés. Remarquons d’ailleurs que le câble ne  nous cite que la femme d’un ancien premier ministre gabonais… Cette insolite confusion nous amène à nous interroger sur le rapport de ces allégations  avec cette famille dont, selon la vielle légende africaine, les oreilles n'auraient sans doute pas  encore fini de siffler ni chauffer, tellement ce nom « Bongo » est si délicieux et sucré dans la bouche de certains "fans".

En outre, rappelons-nous que même l’ancien Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat gabonais Jean Pierre OYIBA, qui fut mis en cause dans cette affaire, accusé d’avoir été bénéficiaire de certains chèques frauduleux de la banque, a finalement  été, après vérification par la justice française, blanchi. Drôle d’affaire !

Puis, le WIKI-câble poursuit : 

Asked what the officials did with the stolen funds, the BEAC official responded, « sometimes they kept it for themselves, sometimes they funneled it to French political parties. » Asked who received the funds, the official responded, « both sides, but mostly the right; especially Chirac and including Sarkozy:
 
Mais au juste, comment ce Monsieur peut-il savoir cela ? (On n’est plus du tout à la BEAC). On est en effet pas loin de l’affabulation, comme nous allons vous l’expliquer plus bas. Car l’ambassadeur américain affirme en définitive, qu’il ne serait pas en mesure de certifier que les français ont bel et bien reçu des fonds. Cependant,  la vérité est que de la même manière,  ce dernier serait incapable de certifier que les Bongo ont reçu ou détourné  des fonds. Nous vous le concédons, on commence effectivement à se perdre dans ce « Wiki Wiki-câble ».

De plus, le wiki-câble renchérit :

“The BEAC official said his own government and others would seek jail time for some of the officials, but that there would be pressure to deal delicately with the new Gabonese Government. Ali Bongo, he said, is close personal friends with BEAC Governor Anzembe”:

Et pourtant,  c’est totalement le contraire qui s’est finalement produit puisque le Président s’est défait de son gouverneur et fait instruire l’  incarcération de  plusieurs de ses compatriotes impliquées dans les malversations de la BEAC. Contrairement à ce qu’écrivait un site à congossa, Monsieur Armand Nzamba est toujours en détention. 

Le wiki-câble finit toutefois en beauté:

The BEAC official asked Poloff to meet on June 12 to discuss « a sensitive issue that I want the U.S. to hear about from me, before it appears in the media.»:
 
Mais au juste, qui peut bien être ce “corbeau”, ce fameux cadre de la BEAC ayant révélé toutes ces informations? Dans quel but, mais surtout au profit de quel intérêt? La réponse à cette question pourrait en effet expliquer  quasiment tout le reste.

Selon certaines indiscrétions,  de forts soupçons pèseraient sur  l’ancien Vice Gouverneur congolais (Rigobert ANDELY), viré en même temps que son supérieur gabonais. Cela dit, cette information est à prendre au conditionnel puisqu'il ne s'agit que de suppositions mais pas de confirmations.

Pourquoi l’aurait-il fait ? Trois raisons pourraient principalement l’expliquer :

1)     1)D’abord il semblerait, selon les même indiscrétions, qu’au regard de sa position au sein de la Banque, sa responsabilité était également engagée dans ces dossiers (notamment le placement à la Société Générale) et aurait  tout fait pour remettre toute la responsabilité sur le dos des seuls Gabonais.

2)      2) Ensuite, parce qu’il serait  à l’origine des fuites à la même époque à Jeune Afrique

3)      P 3) Puis,  au cas où (et c’est le plus intéressant pour lui) il  sauvait son poste et en cas de rotation, il avait toutes les chances de devenir gouverneur (sic). 

Que ne ferait-on pas pour devenir plus « Grand Quelqu’un !!!!

Auteur : Samuel Bigoundou/Rodrigue Assoumou
Sources : La Toilette/Echos du Nord

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